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Le bloc contre un DICTATEUR

Y'a t-il un pilote dans l'avion..? "On n'oublie rien de rien mais on s'habitue" disait l'autre.

L'affaire du port de Tadjourah:

Y'a t-il un pilote dans l'avion..?
"On n'oublie rien de rien mais on s'habitue" disait l'autre.

L'événement tragique du vendredi 27 octobre 2017 à Tadjourah, nous impose à revenir réellement et profondément sur l'affaire du port de Tadjourah et sur la discrimination à l'embauche dont les jeunes Tadjourois sont exposés. Le problème ne date pas d'aujourd'hui. Certes, ces racines sont profondes. L'affaire est sérieuse, et il convient de le traiter comme il se doit. Donc, Revenons un peu à ses débuts, traçons ses étapes, pour en tiré une meilleur conclusion raisonnable. Parlons sur les vérités de cette affaire.

En juin 2012, le gouvernement Djiboutien, procède à l'envoi de 120 jeunes djiboutiens, diplômés en Inde en vue de suivre un stage de formation supérieur en métiers de mer pour une durée de 3 à 4 ans dans le cadre du port de Tadjourah selon le premier communiqué officielle, publié au journal de la nation par les autorités du port de Djibouti. Sur ce 120 jeunes, admis en concours semblant, organisé à Djibouti, par les autorités portuaires en étroite collaboration avec le ministère de l'emploi, aucun tadjourien figurait sur la liste. S'estimant ignoré où discriminé sur l'embauche de leur future complexe portuaire, la jeunesse de Tadjourah s'organise pour ainsi réagir vite. Aussitôt, cette jeunesse saisie l'ancien ministre de Transport, Mr Mohamed Moussa Balala, ministre tutelle, en lui demandant une audience pour avoir des éclaircissements sur cette affaire. Ce dernier méprise la requête de la jeunesse de Tadjourah et refuse de le recevoir. Ce mépris gouvernementale encouragera au contraire notre volonté et détermination de contester cette politique de discrimination à l'embauche.

Les jours qui suivent, il a été décidé pour de bon d'aller à Tadjourah, informer la jeunesse et la population de Tadjourah en générale sur cette affaire. Sensibiliser également à le mobiliser éventuellement contre cette politique de discrimination et de marginalisation. Un rendez vous à été donner quelque part à Djibouti pour en discuter sur le mouvement à mettre en place. A la sortie de ce réunion discrète, nos yeux tombent sur un livre intitulé "Indigné-vous", écrit par Stéphane Hessel, traduit dans plusieurs langues. Ce livre fut notre inspiration dans ce combat. D'où, la naissance du mouvement des" indignés de Tadjourah", un mouvement du lutte sociales et du droit de Travail. Une première dans l'histoire de notre nation. C'était le début du commencement.

Ce mouvement déclencheur bâtira les bases de ce combat et posera les premières pierres, une première manifestation de contestation pacifique sera organisé en juillet 2012 en ce sens. Une manifestation qui sera réprimé par les forces de l'ordre. Plus de 100 jeunes sera arrêté à Tadjourah. Ce mouvement d'indignation aura une large soutien populaire. Manifestation soutenue par le autorités coutumières de la région de Tadjourah (sultan et défunt vizir de Tadjourah), et par tous nos compatriotes Djiboutiens d'ici et de la diaspora, relayé par les presses locales et international ( une pensé particulière à Juslenne Dupont, journaliste de RFI, froidement assassiné après un ans de cela et qui a contribué en sa matière pour notre cause).

Août 2012, une délégation gouvernementale débarque à Tadjourah ville, en sa tête l'ancien ministre de Transport (Mohamed Balala), accompagné comme d'habitude par un groupe des parlementaires de la région, une réunion se tiendra à la préfecture deTadjourah, pour apaiser la situation, ce dernier ministre sera méprisé par la jeunesse de Tadjourah à son tour. Cette même jeunesse refuse de le rencontré. Même chose qui se passé avant hier à Tadjourah. Ce qui a valu le déplacement d'une seconde délégation, conduit par l'ancien PM (DMD), ce dernier tiens ces propos: je vous cite " le faite d'envoyé des jeunes non originaires de Tadjourah pour un stage des formations supérieur en Inde dans le cadre de l'embauche de futurs techniciens du port de Tadjourah, est tout d'abord faux, je suis le premier ministre et je vous le dis. Pour le port de Tadjourah, les jeunes de Tadjourah seront formés ici à Djibouti et ailleurs aussi, et le gouvernement compte y faire cela à très bientôt", dans une réunion, organisé au Lycée technique de Tadjourah. Depuis ce jour, aucune suite n'a été donné aux doléances de la jeunesse de Tadjourah.

Février 2013, les législatives arrivent. Et pendant la campagne. La majorité présidentielles opte pour le dialogue avec les jeunes de Tadjourois. Une liste conduite par Mr Hassan Omar, actuelle ministre de l'intérieur, ce jour là candidat à la députation, tiens une réunion au complexe sportif de Tadjourah avec la jeunesse de Tadjourah et dans laquelle cette jeunesse a encore une fois formulés ces doléances prioritaires et ces responsables politiques ont respectivement récoltés. Depuis, aucune suite n'a été donner à ces doléances.

Décembre 2014, sur l'invitation de la jeunesse de Tadjourah et sur mandat du chef de l'État, le ministre de Finance Ilyass Dawaleh, déclare que le gouvernement Djiboutien s'engage à mettre en oeuvre, les doléances de la jeunesse de Tadjourah, en matière de l'emploi et de formation des jeunes. Depuis ce vendredi 19 décembre 2014, aucune réponse concrète n'a été fournie par le gouvernement en ce sens.

En mars 2015, Vu l'absence d'un interlocuteur politique crédible , légitime et responsable, entre le peuple et le chef de l'État, et après avoir épuisé toutes ses étapes respectives, la jeunesse de Tadjourah, décide unanimement de saisir le chef de l'État en personne (voir documents ci-joint, lettre du défunt vizir pour le président, lettre de la jeunesse de Tadjourah et les doléances prioritaires), sous couvert du défunt vizir de Tadjourah, Chehem Ahmed Houmed (paix à son âme), qui soutien catégoriquement les doléances de sa jeunesse et qui interpelle dans sa lettre d'appui, la responsabilité du chef de l'État à écouter les doléances respectives de la jeunesse Tadjourienne.

Le chef de l'État prend le sourd sur cette saisine et fait comme ces ministres. Et nous subissons les conséquences de ce mépris générale du gouvernement Djiboutien. Et la jeunesse de Tadjourah, attendait le moment venu, et l'événement tragique de ce dernier vendredi était prévisible pour tout tadjourah. C'est pourquoi, on s'interroge sur l'existence d'un pilote dans l'avion, si il y en a, il est de son devoir de se prononcer et il est de notre droit de le savoir. Sinon, il faut encore s'attendre au pire. Le pire génère le chaos et ceci n'est pas une solution..!

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