une nouvelle coalition ou une nouvelle clonage...

DJIBOUTI PAR ISMAEL DJILAL

Une nouvelle coalition d'opposition appelé AMAN (Alliance des Mouvenents pour l'Alternance et la Nation) vient de naître et à déjà degainé son 1er communiqué qui commence par ces termes "vu le risque encouru par le pluralisme politique de notre democratie recente". Quel risque veut-on faire barrage lorsque ce même communiqué est consigné par Kassim Ahmed Dini président du clone de l'ARD ? C'est de la plaisanterie. Je ne comprends pas pourquoi ceux qui sous la baniere de l'USN criaient sur tous les toits l'illégalité et le clonage de l'ARD puissent s'associer aujourd'hui avec le clone. Comment en quelques mois Kassim Ahmed Dini puisse devenir fréquentable?

En tout cas l'avènement de cette nouvelle coalition fait tomber les masques: s'il y avait un doute sur les responsables de la disparition de l'USN, ils sont aujourd'hui connus. Et vont peut-être monnayer cette nouvelle coalition.

Certains dans l'opposition continuent de se foutre de nous et de jouer le jeu qui consiste à occuper le terrain dit "opposition" peu importe le projet. Pour eux l'objectif n'est pas de défendre un quelconque projet pour trouver des solutions aux maux de la population mais de défendre à tort ou raison leur parti synonyme de part de marche opposition qui revient à leur tribu ou leur région. Dans le système actuel un parti c'est un titre foncier appartenant à une tribu/région qu'il faut défendre à tout prix. Et comme chaque tribu/région a une où des reprensations dans le gouvernement, elle doit en avoir aussi dans l'opposition et doit faire entendre sa "voix". Comme si chaque tribu/région avait sa propre solution. Dans ce jeu le système sort gagnant en incitant le combat interne dans les partis d'opposition.

Revenons à AMAN: Que vont ils raconter au peuple? Après le Salut voici Aman (la sécurité) .
Il est temps que l'opposition fasse le ménage en son sein si son objectif est de mettre fin à la dictature. Il est de temps de sortir de cette situation.

Combien de fois faut-il rappeler que l'heure n'est plus le temps de jouer à l'opposition made in Haramous. Que L'heure n'est plus aux chamailleries entre tribus/région, qu'il y a des destins en jeu, qu'il y a des vies à sauver, qu'il y a un pays à remettre sur les rails. Il y a des rêves à exhausser. Il y a des pays à rattraper.

Les leaders de l'opposition doivent comprendre que s'ils ont du mal à s'abstenir des facilités offerts par le système il y a des gens qui sont pret à tout sacrifier pour que leurs progenitures aient une justice de qualité et des écoles performents.

Rappelons-nous, le Burkina Faso s'est soulevé et a emporté sur son passage: les Blaise Compaore et ses 70 partis fossilisés. L'opposition doit se redynamiser si elle ne veut pas etre balayé par le balai citoyen. C'est simple: elle doit se reformer ou doit périr.
Le changement que nous voulons pour le pays il faut qu'on l'applique en nous d'abord.