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Le bloc contre un DICTATEUR

Penser et réfléchir avant l'action

par ismael djilal

 

Par ces propos je ne suis pas en train d'apporter de l'eau au moulin ceux qui ont pris fait et cause pour le régime mais d'apporter ma contribution a une certaine idée de la lutte.

Depuis quelque temps il est question de punir les partis politiques de l'opposition qui n'ont pas assez eut le courage de s'opposer comme il le faut. On veut les faire payer de leur mollesse supposée. On les somme de se mettre sur le standard bruxellois (IEEE...), comme s'il y avait une sorte de directive européenne destinée aux partis d'opposition du pays. À mon avis il y a plus urgent qu'à se focaliser et d'appliquer des standards. Avant la deiogisation du pays il faut d'abord une décolonisation du terrain de la contestation et de la lutte par la pensée.

Nous ne nous rendons pas compte que nous sommes façonnées et fabriques par 4 décennies de non-droit. Nos réflexes, nos pensées (révolutionnaires), nos prises de position, nos indignations plurielles (ou sélectives) rien n'a été laissée au hasard. Tout est du "adapté" à un environnement oppressif. Un dressage intellectuel qui ne dit pas son nom. Tout le monde est concerné : opposants et satisfaits. On ne peut agir donc sans se libérer d'abord te prison mentale. Il faut effectuer un set-up de nos pensées faire un état de lieu nos forces et faiblesses et ne pas renoncer ce désir de comprendre. il ne faut surtout pas d'une pensée de "second hand" qui est une copie conforme occidentale.

Parce que la problématique est immense dans notre pays malgré un territoire et une population limitée. En effet nous sommes dans un contexte où les partis politiques sont en crise de par le monde ; ou les contre-révolutionnaires après le printemps arabe ont le vent en poupe ; où il faut un alternatif à l'afrocentrisme qui s'est révélée une excuse aux dictateurs sanguinaires en d'Afrique; ou notre pays est en cours d'annexion par l'Éthiopie ; ou il ne faut surtout ni être ni complotistes ni naïf vis-à-vis des agissements des terroristes d'al shabab ; où il ne faut surtout pas indifférent des expériences démocratiques des pays voisins. Autant de défis veulent que nous soyons vigilants sur ce que nous voulons et sur le modèle de société qu'on veut.

Dans ce travail de réappropriation de nos destins les partis politiques jouent et vont un rôle important mais non exclusif. Important parce qu'il ne faut pas se faire des illusions si la rue va peut-être renverse la dictature des partis vont l'accompagner en amant et en aval. Non exclusif parce que tout le monde (diaspora, mouvement des jeunes, syndicats, etc.) est concerné et porteur d'alternatif, donc pas d'arrogance partisane.
On comprend de là l’impératif de la pensée. il faut qu'on puisse appeler le chat par un chat. Certains ont déjà fixé la grammaire à utiliser : on dit "islamiste" tout le monde le suit sans se poser les questions que cela recouvre. Taper sur l'islam et ses dérivées est à la mode en Occident, pourquoi l'Afrique devra elle mimee?

On dit démocratie mais laquelle et sur quels bases ? On dit culture mais laquelle ? La question est de savoir comment sauver le djboutien du débâcle : sa langue sa culture son identité risquent d’être engloutis par le rouleau compresseur de la dictature et d'une modernité exclusivement européenne. Comment être humain sur le continent et sur le 23000 km2. C'est a ces questions qu'il faut répondre.

Doit-on se contenter de l’héritage coloniale et le coquille vide qu'offre la dictature. Qu'avons nous a proposer pour vivre autrement. Tout le monde est mis a contribution : les jeunes, les femmes, les hommes en s'appuyant sur nos traditions ancestrales et islamiques mais bien sur aussi sur les valeurs occidentales. Puis que il ne faut pas oublier c'est de l'universel qu'on veut créer pas de place donc au mimétisme et au renfermement sur soi.

Depuis que nos ressources (ima)matériels ont passes sous pavillon de la dictature il nous reste qu'a jouer sur les extrêmes : soit une extrême docilité, soit un militantisme extrême contre productif.

Il est urgent de se saisir et de penser sérieusement a faire pays.

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